Gérard Schneider Franco-Suisse, 1896-1986

Gérard Schneider poursuit sa formation artistique à l'École nationale des arts décoratifs et à l'École nationale des beaux-arts de Paris avant de s'installer définitivement en France. Au milieu des années 1930, Schneider embrasse l'abstraction révolutionnaire de Kandinsky dans son travail, tout en écrivant de la poésie et en s'immergant dans les sphères du surréalisme. Dans l'après-guerre, particulièrement durant l'effervescence de l'immédiat après-guerre, Schneider joue un rôle pivot dans l'émergence de l'abstraction lyrique. Influencé par la musique, ses coups de pinceau visent à traduire l'émotion pure sur la toile. Établissant des liens avec des artistes comme George Mathieu, Hans Hartung et Pierre Soulages, l'œuvre de Schneider acquiert une reconnaissance internationale. Après l'annonce de sa représentation par Samuel Kootz à New York en 1955, qui défendait déjà Pierre Soulages, le peintre multiplie ses expositions internationales et est honoré d'importantes rétrospectives institutionnelles ainsi que de plusieurs participations aux Biennales de Venise et de Sao Paulo. La qualité calligraphique de son travail lui vaut également un large succès critique au Japon, où il est régulièrement invité à exposer. Après une carrière s'étendant sur près de sept décennies, Gérard Schneider s'éteint à Paris à l'âge de 90 ans.